Limiter notre empreinte carbone en consommant "made in France et Europe" !
Définition.
Le local, c’est la bonne échelle pour la consommation. Privilégier les productions locales, c’est limiter le transport et donc les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi éventuellement les déchets d’emballages. Choisir la production européenne c’est parfois plus cher, mais c’est défendre un modèle social protecteur du droit des travailleurs. C’est aussi une garantie de qualité : l’origine des produits est traçable, et les normes sont parmi les plus exigeantes au monde.
Selon la loi, un produit made in France doit à minima tirer une part significative de sa valeur de ses étapes de fabrication en France et avoir subi sa dernière transformation substantielle en France. C’est différent du circuit court qui correspond à un circuit de distribution dans lequel un seul intermédiaire intervient entre le producteur et le consommateur.
Conso Responsable
Mondialisation et délocalisations...
LDélocaliser, c’est abandonner une production dans un pays et la transférer dans un pays tiers en vue de finalement importer la production dans le pays de départ. Les motivations à délocaliser sont multiples : bas salaires, droit du travail plus souple, monnaie faible, fiscalité plus légère, etc. Cela permet aussi parfois aux industriels de se positionner sur les marché « émergents ». . Outre les problématiques d’emploi qu’entraîne cette pratique, elle induit souvent une hausse des émissions de gaz à effet de serre en éloignant le lieu de production du lieu de consommation. Certains parlent aussi de délocalisation des risques car les productions délocalisées sont souvent polluantes et dangereuses pour les travailleurs.
La délocalisation a commencé dans les années 70 dans l’industrie textile puis s’est généralisée à l’industrie, aux centres d’appel téléphoniques, laboratoires pharmaceutiques… Et la France est championne dans ce domaine : elle a perdu la moitié de ses emplois industriels depuis 1980. L’emploi des filiales industrielles à l’étranger des groupes français représente 62% contre 52% au Royaume-Uni ou 38% en Allemagne… Cependant, un mouvement de relocalisation préexistant a été accéléré par la crise sanitaire, et 1 milliard d’euros ont déjà investi sur le sujet par le plan de relance.
81%
de la consommation totale des ménages est made in France, mais seulement 36 % de celle des biens manufacturés.
3/4
des français se déclarent prêts à payer plus cher pour un produit made in France/Europe.
1,5
Un t-shirt fait en moyenne une fois et demi le tour de la planète dans sa vie, entre la récolte du coton, le filage, la fabrication du t-shirt et la revente.
5,5kg
de CO2 pour 1 kg de carottes, c’est l’impact en GES qu’aura le transport d’un kilo de carottes produites en Afrique du Sud. Pour les vêtements, le transport représente environ 10% de l’empreinte carbone (moyenne).
Comment Altermundi se saisit de l’enjeu ?
Altermundi souhaite proposer en priorité des produits fabriqués en France et en Europe. De la vaisselle, des bijoux, des cosmétiques ou encore des vêtements : le catalogue made in France et Europe d’Altermundi est très étoffé et permet de consommer tout en défendant les savoir-faire de nos régions.
Achats Durables
Zoom sur... le dumping social !
Le dumping social ou en français moins-disance sociale est la mise en concurrence des travailleurs à l’international, en particulier entre les pays industrialisés et ceux en voie de développement. Le dumping social a aussi été dénoncé au sein même de l’Union européenne entre les économies développées de l’ouest et celles de l’est (par exemple). La différence des niveaux de protection sociale et environnementale a un impact significatif sur le coût du travail, ce qui peut fausser la concurrence et même servir d’argument pour diminuer cette protection dans les pays mieux-disants.
Pour aller plus loin
Consulter un annuaire des marques fabriquées en France.
Accéder à une étude sur les sources de pollution de l’agriculture.
Comprendre l’ensemble des conséquences du sur-transport des produits.
Lire un article critique sur le rapport entre circuit court et écologie.
Consulter un annuaire des vêtements fabriqués en France.
Lire un rapport qui détaille l’exemple du dumping social du textile dans l’UE.
La sélection lecture de l’équipe :
Benjamin Carle, Mon année Made in France
Alexandre Defossez, Le dumping social dans l'Union européenne
Anne-Sophie Novel, Le guide du locavore pour mieux consommer local