Les mots ont leur importance. C’est à travers eux que l’on perçoit et que l’on pense le monde qui nous entoure.
En 2023, de nombreuses personnes disent encore « Journée de la Femme » pour désigner le 8 mars. Pourtant, c’est une erreur non seulement de traduction, mais aussi de sémantique.
En effet, à l’origine, les Nations unies ont officialisé cette journée en 1977, sous l’appellation « International Women’s Day », ce qui signifie la « Journée internationale des femmes ». En effet, « women » signifie « femmes » et « woman » se traduit par « femme ».
Bien que le passage au pluriel puisse avoir l’air insignifiant, le Haut Conseil à l'Égalité entre les femmes et les hommes (HCE) estime que la distinction est essentielle.
En effet, selon un communiqué émanant du HCE : « Il est important de dissocier 'la Femme', le fantasme qui correspond à des images stéréotypées et réductrices et 'les femmes' qui sont des personnes réelles aux identités plurielles et représentatives d’un groupe hétérogène."
À titre d’exemple, il ne nous viendrait pas à l’idée de parler de la « journée de l’handicapé ».
En plus court, faire disparaître les femmes en tant que groupe social opprimé au profit de la femme comme genre social va à l’encontre des objectifs de la JLDF !